Edwy Plenel : « On ne doit pas tomber dans la rivalité des mémoires »
GRAND ENTRETIEN

Edwy Plenel : « On ne doit pas tomber dans la rivalité des mémoires »

Propos recueillis par F-X.G.
Le thème de la 26e édition : « La liberté d'expression, ça s'apprend! » renvoie aux attentats de janvier ?
Sous le choc de Charlie Hebdo, il est très important de dire que c'est un crime immense de type fasciste que de tuer des gens parce qu'on n'aime pas ce qu'ils dessinent, ce qu'ils pensent... Il est important d'être solidaire, évidemment, face à ce geste effroyable de tuer des gens qui font des petits crobars dans leur coin pour quelques milliers de lecteurs. Et nous devons, dans le moment actuel, combattre tous ceux qui voudraient s'appuyer sur cet événement pour nous entraîner dans une virulence nouvelle contre les musulmans, les noirs, les immigrés ou les étrangers car l'autre aspect des attentats, c'est qu'on a tué des Français, des gens vivant en France parce qu'ils étaient nés juifs, parce qu'ils étaient juifs, au nom de leur identité. Tuer pour des idées ou une identité sont deux crimes politiques, quels que soient les auteurs, ils ne peuvent pas ne pas être condamnés.
Dans la préface de votre livre Pour les musulmans, réédité après les attentats, « Lettre à la France » , vous défendez l'idée des causes communes....

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