En France, le décret du 27 avril 1848
relatif à l'abolition de l'esclavage a laissé à l'Assemblée
nationale le soin de régler la quotité de l'indemnisation devant
être accordée aux colons. L'indemnisation des propriétaires
d'esclaves avait été déclarée légitime par le ministre des Finances
de l'époque : « Peu importe en vertu de quel droit l'indemnité est
donnée aux anciens propriétaires. (...) Ce qu'il faut, c'est la
restauration du crédit qui leur manque. Voilà la première des
nécessités coloniales à laquelle il faut pourvoir. C'est le crédit
qui, seul, rendra aux colonies la vie, l'activité, le mouvement
dont elles ont besoin » .
Un an auparavant, Victor Schoelcher, trop
souvent présenté comme le seul maître d'oeuvre de l'abolition,
avait défendu le principe de l'indemnisation des anciens
propriétaires d'esclaves : « Le gouvernement provisoire a agi avec
un louable empressement, mais sans légèreté, et c'est pour sauver
les maîtres qu'il a émancipé...
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