Un restaurant tous les km2 à la Martinique.
À la mi-juillet, 1270 établissements étaient recensés dans l'île,
de natures diverses : restauration traditionnelle mais aussi
rapide, qui prend de l'essor ces dernières années (fast-food,
snacks divers, sandwicheries...). Dans l'étude commandée sur ce
marché par la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Martinique
et récemment livrée, le cabinet Gira Conseil ne dit pas autre
chose. « La Martinique dispose d'une forte culture gastronomique
qui fait partie intégrante de son histoire. La restauration détient
une place importante dans la consommation des Martiniquais et des
visiteurs de l'île » .
L'an passé, 127 nouvelles entreprises ont
ainsi été créées en lien avec ce secteur, qui emploie près entre
3000 à 3500 salariés selon les saisons. Un dynamisme réel à mettre
toutefois en perspective avec les 246 fermetures enregistrées de
restaurants en 2015. Malgré un vrai marché, beaucoup
d'établissements se retrouvent confrontés à des difficultés
financières, bien souvent liées à de mauvaises gestions.
« NOTRE GASTRONOMIE CRÉOLE, C'EST NOTRE
RICHESSE »
« La restauration représente un enjeu très
important à la Martinique, en terme d'emplois, de sous-traitance,
de dépense énergétique... Elle touche tous les secteurs : le
tourisme, l'agriculture, la pêche... » , soutient Guy Ferdinand,
patron du restaurant « Le Petibonum » au Carbet. Comme lui,
beaucoup lui prêtent des opportunités de débouchés pour la
production locale de fruits et légumes, pour les filières
d'élevage, le monde de la mer...
C'est l'un des enjeux majeurs des
politiques publiques. « Nous avons la chance d'avoir une cuisine
métissée, issue d'un brassage de cuisines...