Il n'était pas revenu en Guadeloupe depuis
2006, Grégory Baugé. Question de temps, de priorité et de
disponibilité. Il a alors attendu que la « grande année » - celle
des Jeux olympiques- passe et se fasse pour faire une halte pendant
les fêtes. « Jamais je n'oublie la Guadeloupe, évoque-t-il. Même si
je ne suis pas né ici. A chaque championnat du monde, j'ai une
boucle d'oreille avec la carte de l'île et sur l'autre, j'ai le
971... »
En ce moment, il « tourne » sur l'anneau du
vélodrome de Gourde-Liane avec son pote Thierry Jollet, son cadet
de cinq ans. Difficile d'avoir un peu de répit pour le médaillé
d'argent en vitesse par équipe aux Jeux olympiques de Pékin. Des JO
auxquels il participait pour la première fois en tant que
titulaire...
Jollet connaît les « bêtes »
« J'étais remplaçant à Athènes, rap-
pelle-t-il. C'était des Jeux extraordinaires, du début à la fin. A
un moment donné, j'ai bien cru que je n'allais pas pouvoir y
participer parce que j'ai été hospitalité deux semaines quelque
temps avant. J'avais attrapé quelque chose à la gorge. Mais j'ai
vite retrouvé à la forme. »
A bientôt 24 ans, Grégory Baugé fait
pourtant déjà figure d'ancien pour la génération montante, celle de
son nouvel équipier à l'US Créteil, Thierry Jollet. Lui aussi a
réalisé une saison à la hauteur de ses espérances.
Champion d'Europe, champion du monde, le
néo-professionnel - il a signé son premier contrat en septembre
dernier - est ensuite passé dans la cour des grands en fin d'année
en participant aux manches de Coupe du monde élite....