Ce mercredi 5 novembre, à peine plus d'un
an après sa libération des geôles d'Al Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), au Mali, c'était la troisième fois que l'ingénieur en génie
civil de la Sogea-Satom, Thierry Dol, était auditionné au pôle
antiterroriste du palais de justice de Paris. À l'issue d'une
journée entière, seul avec son avocat Alex Ursulet face à la
vice-présidente Nathalie Poux, il est sorti bien éprouvé. Ces
auditions s'inscrivent dans le cadre de l'instruction ouverte en
2010 pour déterminer l'identité des ravisseurs des quatre exo-tages
français. La justice recueille ainsi les témoignages de Thierry Dol
et de ses trois camarades de détention, Pierre Legrand, Daniel
Larribe et Marc Ferret. La séquence de mercredi était éprouvante
pour Thierry Dol, car témoigner ainsi l'a replongé dans les affres
de son terrible vécu, de ses trois longues années passées dans le
reg malien de l'Adrar des Ifoghas, un an jour pour jour après sa
libération.