Port-au-Prince a sombré dans le chaos hier
en dépit de l'arrivée des premiers secours. Coups de feu et scènes
de pillage se mélangeaient aux efforts des sauveteurs pour dégager
des survivants encore coincés sous les décombres 48 heures après le
séisme.
Les bâtiments officiels broyés par la
secousse, dont le palais présidentiel et des ministères, trahissent
l'état d'impuissance dans lequel se trouvent les institutions
haïtiennes, alors que plusieurs membres du gouvernement seraient
toujours portés disparus.
La principale prison de Port-au-Prince
s'est effondrée lors du séisme de mardi et des détenus ont pris le
large. Mais en l'absence des Casques bleus, occupés à fouiller les
ruines, et eux-mêmes fortement touchés, les rues de la capitale
surpeuplée étaient le théâtre de pillages et de tirs.
« Nous entendons de nombreux coups de feu
sans pouvoir préciser d'où ils viennent. Les pillages ont commencé
dans les supermarchés qui se sont écroulés partiellement » ,
raconte un porte-parole de l'ONG brésilienne « Viva Rio » . « Les
tirs sont constants et on a l'impression que ce sont des familles
qui tentent de se...