Les impôts vont augmenter lourdement
LAMENTIN

Les impôts vont augmenter lourdement

G.Gallion
Le premier conseil municipal de la nouvelle mandature du Lamentin a abordé les orientations budgétaires pour l'année en cours. (F. Bibas/France-Antilles)
Le premier conseil municipal de la nouvelle mandature du Lamentin a abordé les orientations budgétaires pour l'année en cours. (F. Bibas/France-Antilles)

Le premier conseil municipal de la nouvelle mandature du Lamentin a abordé, mardi, les orientations budgétaires pour l'année en cours. Une hausse de plus de 15% des impôts locaux est prévue.

Premier conseil municipal depuis les élections et déjà la question des orientations budgétaires à l'ordre du jour. Ce qui n'allait pas rester sans réaction de l'opposition, notamment celle de Daniel Marie-Sainte, chef de fil du groupe du Rassemblement populaire lamentinois. « La pression fiscale déjà importante sur les habitants de la commune augmentera bien plus que ce que vous avez avancé dans le dossier des orientations budgétaires » affirmait-il.
Un constat qu'il allait étayer en s'appuyant sur non seulement le montant affiché par l'édilité, 15,64%, mais rehausser par le taux de base de 0,6%. ce qui correspondrait ainsi à une hausse de 16,68%. Un chiffre que David Zobda, premier adjoint au maire n'allait pas contester, pas plus que la hausse des impôts envisagée. « Aucune commune de la Martinique n'a de marge de manoeuvre. Les augmentations d'impôts sont le seul levier sur lequel nous pouvons agir pour faire face aux engagements de la commune » , argumentait-il. Et répondant aux critiques du conseiller municipal d'opposition, il allait réfuter le descriptif sur le poids de la dette, voire l'image d'une collectivité endettée. « Nous ne sommes pas plus endettés que des communes. Certes nous avons un temps d'endettement de plus de 10 ans. Mais avec une capacité de remboursement supérieure, et en restreignant nos investissements, nous pourrons faire face à l'encours de la dette. Nous ne sommes pas plus endettés que bien des collectivités. »
MOYENNE FISCALE : 1400 EUROS PAR HABITANT
L'échange aurait pu être plus technique sur le plan budgétaire, si en réalité, il ne s'agissait pas du débat des orientations budgétaires. C'est lors du vote du budget de l'année (ce qui devra se faire le mois prochain) que chacun affichera alors ses vraies options budgétaires, tout en sachant que le poids budgétaire de la commune s'aligne sur les contraintes que l'État impose aux communes. Ce qui se traduit par la réduction des dotations au fonctionnement et autres subsides d'État aux communes. « Il faut savoir que la DGF (dotation globale de fonctionnement) des communes sera réduite de 648 millions d'euros. » ajoutait le premier adjoint.
De tous ces échanges, chacun aura retenu que malgré un niveau d'endettement par habitant important (769 euros par habitant), les finances de la commune ne pèsent pas plus sur le porte-monnaie des habitants, que la moyenne nationale ne le fait sur les budgets des familles avec 1 069 euros par habitant. Un point positif que Daniel Marie-Sainte allait néanmoins relativiser en regrettant le montant moyen d'impôts par habitants. « C'est tout de même une moyenne fiscale de plus de 1 400 euros par habitant. » Un dernier chiffre qui révélait la volonté de la majorité municipale à maintenir la cadence de développement des années passées. C'est-à-dire continuer à développer ses infrastructures pour garder son rang de première ville économique de la Martinique.

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