Les marchandes réclament la tranquillité
FORT-DE-FRANCE

Les marchandes réclament la tranquillité

K.L.
À la mi-journée, le calme était revenu autour des échoppes du Grand marché de Fort-de-France. (K. L./France-Antilles)
À la mi-journée, le calme était revenu autour des échoppes du Grand marché de Fort-de-France. (K. L./France-Antilles)

Les portes du Grand marché de la ville sont restées closes quelques heures hier matin. C'est une altercation survenue la semaine dernière qui est à l'origine de ce mouvement. La municipalité s'est engagée à prendre les dispositions nécessaires.

La surprise était désagréable pour les Foyalais comme pour les touristes. Hier matin, le Grand marché de la ville n'a pas ouvert. Les portes sont restées closes jusqu'à 9 h 30. Les vendeurs ont refusé de s'installer à leur place.
C'est une altercation survenue vendredi dernier qui a provoqué leur colère. Tout commence lorsqu'un vendeur à la sauvette installe un chariot de fruits et légumes à l'entrée du marché. Dans la foulée, les occupants du marché lui font remarquer que sa cargaison gêne l'accès de la halle. L'homme persiste malgré tout. Le chef du service des halles et marché est donc appelé à la rescousse. Ce dernier constate que l'individu est bien connu de ses services. En effet, celui-ci est sous le coup d'une mesure d'expulsion du Grand marché depuis plusieurs années. Lorsque le responsable des halles et marché lui demande à nouveau de quitter les lieux, la situation s'envenime. Les hommes échangent quelques coups de chariot avant d'en venir aux mains. Le vendeur à la sauvette quitte alors les lieux avant de revenir armé d'un objet tranchant, dérobé semble-t-il chez un commerçant du quartier. La présence de la police nationale permet finalement d'éviter le pire.
UNE CONCURRENCE DÉLOYALE
L'incident a cependant laissé des traces dans les esprits. Suite à leur mobilisation d'hier matin, les marchandes ont été reçues à la mairie. Elles ont exigé que le vendeur à la sauvette soit maintenu à l'écart du marché, surtout en cette période touristique. D'autant que les vendeuses, elles, versent 130 euros par mois pour occuper leurs étals.
La municipalité s'est engagée à mettre fin à cette concurrence déloyale et désagréable qui perturbe le marché en pleine saison touristique. « La police municipale passera plusieurs fois par jour pour faire respecter l'arrêté d'expulsion » , assure Anne-Marie Kamatchy, adjointe au maire en charge des halles et marchés. « Sur le marché, il y a des règles de bonne conduite. L'individu en question est connu pour être vindicatif. Ce n'est pas la première fois qu'il se fait remarquer » , poursuit-elle.
Par ailleurs un commerçant des alentours et le chef du service des halles et marchés ont porté plainte contre le vendeur à la sauvette suite aux incidents de vendredi dernier.
Désormais, dans les travées du marché, on espère que la quiétude reprendra ses droits en cette période de forte activité.
Une forte demande
Le Grand marché est très convoité par les candidats à la vente à Fort-de-France. C'est l'un des plus fréquentés de la ville, surtout en saison touristique. (Photo Archives France-Antilles)
Le Grand marché est très convoité par les candidats à la vente à Fort-de-France. C'est l'un des plus fréquentés de la ville, surtout en saison touristique. (Photo Archives France-Antilles)
La vente sur les marchés de Fort-de-France attire de plus en plus de personnes, à la recherche d'une activité indépendante. Les demandes affluent au service halles et marchés de la ville. Tous les deux mois, une trentaine de nouveaux marchands sont installés selon le service. Et parmi les dix marchés que compte Fort-de-France, le Grand marché reste le plus couru. Et pour cause, il connaît la plus grosse affluence, surtout en période touristique. 800 personnes travaillent régulièrement sur un des marchés de la ville. En période festive, cela peut aller jusqu'à 1 200 personnes, estime le service halles et marchés.
L. H.

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