IL RÉSONNE ENCORE DANS NOS MÉMOIRES

IL RÉSONNE ENCORE DANS NOS MÉMOIRES

MARTIN T. LAVENTURE
Comme cet homme de Douville/Sainte-Anne, ils sont 90 000 à avoir tout perdu en quelques heures. (France-Antilles)
Comme cet homme de Douville/Sainte-Anne, ils sont 90 000 à avoir tout perdu en quelques heures. (France-Antilles)

Un vent de 250 km/h, d'effroyables rugissements, des dégâts colossaux, quatre morts et plus de 90 000 sinistrés : c'est le triste bilan d'Hugo qui, dans la nuit du 16 au 17 septembre 1989, a semé terreur et désolation en Guadeloupe.

Les alertes sont à leur maximum, ce samedi 16 septembre 1989, 17 heures. La préfecture, les mairies, les pompiers, les forces de police et de gendarmerie sont forces de police et de gendarmerie sont sur les dents. Météo France prend très au sérieux le phénomène qui, tapi à quelques lieux de la Désirade, guette la Guadeloupe. « Inez, qui a balayé l'archipel en 1966, n'était qu'une brise comparée à ce qui nous attend » , prédit, l'air grave, un spécialiste du temps. Quelques caractéristiques du phénomène peuvent inquiéter en effet. « Nous avons affaire à un ouragan de classe 4 avec des vents pouvant dépasser les 250 kilomètres par heure. »
Inconsciente du danger imminent qui la menace, la Guadeloupe continue de vivre. Ici, à la Maison des jeunes des Abymes, un concert de klaxon annonce l'arrivée de jeunes mariés et leurs invités. À Saint-François, un boucher marron imperturbable sert quelques clients en cochon abattu le matin. Au Moule, la mer est déchaînée à Damencourt, mais c'est un spectacle plutôt amusant pour les badauds presque habitués à pareils déferlements sur ce spot. Des automobilistes continuent à circuler, faisant fi des recommandations de la préfecture demandant à la population de rester chez elle. Pourquoi obéirait-elle ? Car ce samedi ressemble aux autres. Le soleil est radieux, mais le...

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger