Pierre MBas, directeur des programmes et des partenariats Diambars : « Un stage de foot à visée pédagogique »

Pierre MBas, directeur des programmes et des partenariats Diambars : « Un stage de foot à visée pédagogique »

Mathurin Mayoulika

La première partie du campus Diambars (du 7 au 12 août) terminée, l'heure est au bilan.

Quel bilan peut-on tirer de cette première semaine consacrée au campus ?
C'est un bilan plus que satisfaisant dans le sens où les jeunes ont déjà compris ce que sont le collectif et la solidarité, et qu'on a pu constater au bout de deux trois matches que les comportements plus ou moins individualistes qu'on retrouve chez les footballeurs en général se sont améliorés. On a travaillé sur des mot-clés qu'ils ont totalement intégrés, notamment la notion de bienveillance et de respect qui sont la base même de ce campus. En une semaine on ne pensait pas faire des miracles mais on a constaté des changements comportementaux assez significatifs.
Des mot-clés qui sont autant de valeurs que ces jeunes vont amener dans leur club et leur famille ?
On espère qu'ils vont les intégrer totalement puisque ces mot-clés fondent la philosophie même de Diambars et ce qu'on essaye de leur inculquer. Une fois qu'ils ont intégré ces mots clés-là, ils font partie de la famille Diambars. Et cette philosophie il faut la respecter tout au long des projets qu'on mène, même en dehors du cadre du campus. Et c'est là qu'on pourra dire qu'on a réussi notre pari.
On rappellera que le campus Diambars ce n'était pas que du foot ?
C'était un stage de foot à visée pédagogique. La plupart du temps quand les jeunes s'inscrivent dans un stage de foot, ils en consomment à longueur de journée. On veut leur faire comprendre qu'au-delà du foot, il y a certaines valeurs qu'il faut véhiculer et les ateliers pédagogiques (photo, vidéo, blog, street art) leur permettent d'apprendre la vie, le respect de l'autre, l'apprentissage et son importance, mais surtout l'analogie entre l'apprentissage et le football.
On travaille beaucoup sur ses parallèles. Quand il a fallu monter les groupes pour les ateliers, ça s'est fait par tirage au sort. Ils ne pourront accuser qui que ce soit d'avoir fait du favoritisme. Et ce sont ces mêmes groupes qui ont constitué ces équipes de football.
Les ateliers, c'était aussi l'occasion d'éveiller la créativité des stagiaires ?
Ça fait partie des objectifs qu'on se fixe dès le départ sur chacun de nos programmes, on s'appuie sur des outils visio-spacio. Le premier jour, on a travaillé sur l'association d'idées à partir du mot football et ce fut riche en échanges et en enseignements. Et puis les outils multimédias sont autant d'occasions qui vont leur permettre d'avoir de l'imagination, de prendre des initiatives et d'être des forces de proposition.
Cette semaine s'inscrit dans un programme appelé à durer jusqu'en 2016 ?
On travaille sur la durée au moins jusqu'à l'Euro, pour que les jeunes comprennent qu'ils auront une responsabilité à faire valoir. Le Campus a été lancé sur le signe du leadership. On n'a pas dit qu'on les gardera tous, on a un contrat moral avec eux, ils se sont engagés et ceux qui ne respecteront pas leur engagement verront leur aventure s'arrêter plus tôt.
Quelque part, vous êtes dans la formation des hommes et des femmes de demain ?
On espère y contribuer. On n'a pas la prétention de les former en tant que tel. On met à leur disposition des outils d'éveil et au moment où ils prennent conscience qu'ils sont capables de choses par eux-mêmes, transformer leur vie, ce jour-là on aura tout gagné.

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